57% des français s’inquiètent de la qualité des produits qu’ils consomment. C’est ce que nous révèle une étude ipsos sur l’alimentation durable et le comportement des consommateurs qui sont de plus en plus regardants sur la qualité de leur alimentation.
La qualité en baisse
C’est compréhensible, avec les scandales sanitaires qui s’enchainent et une dégradation régulière de la qualité alimentaire. En effet, sur les 50 dernières années, grâce au miracle de l’agriculture intensive, la qualité intrinsèque des aliments a globalement diminué. Pour bénéficier des bienfaits nutritionnels d’une pomme de 1950, il faudrait aujourd’hui en manger 100.
Ajoutons à cela que l’industrie agro-lialimentaire n’a que pour seul objectif d’améliorer ses recettes (financières), ce sont les culinaires qui en pâtissent. Les produits maigrissent, d’autres ont de “nouvelles recettes” tout simplement moins bonnes mais assurément moins chères pour le fabricant. Aujourd’hui on cuisine avec vraiment tout et n’importe quoi dans les grandes usines agro-alimentaires. Il s’agit plus de chimie que de cuisine, on utilise par exemple des nanoparticules comme additifs.
L’exigence en hausse
Les français sont de plus en plus au fait de l’importance d’opter pour une alimentation de qualité pour préserver leur santé. Pour éviter l’obésité et les cancers, mieux vaut manger varié et de préférence des aliments de bonne qualité. La norme bio, par exemple, connait un essor croissant. 27% des sondés de l’étude ipsos indiquent consommer régulièrement des produits bio. Les consommateurs sont aussi beaucoup plus sensible à la notion de proximité, en favorisant les circuits courts et l’achat direct au producteur.
Difficile d’évaluer la qualité de la nourriture
Dans tous les cas, les gens qui font un effort pour choisir des produits plus sains que ceux proposés par la grande distribution sont vite confrontés à une problématique de taille : la grande majorité des produits que nous consommons ne sont pas sains. Pour le déceler, il faut se pencher sur la composition des aliments en question. Prenons, les pâtes par exemple, un aliment simple et courant. On vous passe leur procédé de fabrication pour ne pas vous en dégouter et nous nous arrêtons simplement sur leur composant naturel, le blé. A-t-il été abondamment aspergé de glyphosate durant toute sa durée de vie ? Et l’ADN même de cet aliment…s’agit-il d’un OGM ?
Difficile d’avoir des réponses à ces questions mais une appli comme Le Guetteur de Greenpeace vous permet d’être informé tout au moins partiellement sur la question. Certains utilisateurs pointent du doigt la complaisance de cette application envers des marques qui se contentent d’intervenir uniquement sur ce qui leur permet d’être validées comme “propres” au regard des critères de l’application. A vous de vous faire une idée !
Une base de donnée open data des produits alimentaires
Avec moins de moyens mais selon moi un résultat bien plus efficace, Openfoodfacts.org vous offre la possibilité de consulter et/ou d’enrichir une base de données de produits alimentaires courants avec un visuel du produit, sa composition et une analyse nutritive de sa composition. Les produits se voient attribuer une note de A à E reflétant leur qualité nutritive. Le site signale aussi les déséquilibres, avec des indications claires comme par exemple : Sel en quantité élevée. Très utile aussi, les additifs sont listés et colorés selon leur toxicité.
Ce décodage des composants alimentaires de chaque produit permet d’identifier ceux sur lesquels il est intéressant de faire un effort soit pour les éviter, soit pour les consommer plus fréquemment. Nul doute que cette application doit faire grincer des dents certains industriels, mais elle est à mes yeux d’utilité publique dans le sens où elle permet à tout un chacun de comprendre un peu mieux ce qui compose leurs aliments courants.
Vous avez testé Le Guetteur, Openfoodacts ou vous prenez vos renseignements sur d’autres sources ? N’hésitez pas à partager vos retours d’expérience via les commentaires.